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Le réseau des enseignantes de l’Afrique de l’Ouest, porté sur les fonts baptismaux
Lomé, 25 août (ecostafrik.com)- Le Réseau des Enseignantes de l’Afrique de l’Ouest (REAO), a été porté sur les fonts baptismaux au terme d’une assemblée générale constitutive tenue du 22 au 25 août à Lomé.
Cette action est à l’initiative du Réseau des dynamiques institutrices de la Côte d’Ivoire en collaboration avec les associations des enseignantes des pays de l’Afrique de l’Ouest Francophone. Placé sous le thème : « La perte des valeurs culturelles dans un contexte d’insécurité : quel rôle l’éducation doit-elle jouer dans la recherche de la paix et la concorde nationale ?», ce premier congrès a réuni, des représentantes venues du Bénin, de la Côte d’ivoire, du Burkina Faso, de la Guinée et du Togo.
Ce réseau a pour objectif de promouvoir les compétences et le leadership féminin et les bonnes pratiques dans l’enseignement au sein des pays membres et de favoriser l’épanouissement des femmes enseignantes de la sous-région. Il s’agit aussi d’encourager la formation, le réseautage et le leadership féminin des pays de l’Afrique de l’ouest. Le REAO entend contribuer à la promotion d’une éducation de qualité à travers un retour aux valeurs culturelles.
Les travaux de ces assises ont été marqués par l’élection du bureau exécutif composé de cinq membres et dirigé par Mme Windkouni Yolande Ouattara-Savadogo, présidente de l’AMEB pour un mandat unique de trois ans. Le Togo, représenté par « ENCRE BLANCHE » l’association des enseignants du Togo, gère le secrétariat général.
Les participants ont été aussi édifiés à travers plusieurs communications, notamment : « Place et rôle de l’enseignante dans une société où l’éducation est en péril et Droits et devoirs de l’enseignante », « Enjeux, défis et risques de l’utilisation des réseaux sociaux » et « Place et rôle de l’enseignant pour le maintien de la paix dans un contexte d’insécurité et le partage d’expériences ». Ils ont adopté les statuts et le règlement intérieur du REAO.
Selon Mme Ouattara-Savadogo, le réseau va proposer aux autorités des voies et moyens pour un retour aux valeurs culturelles dans leurs sociétés respectives en vue d’une l’éducation de qualité dans chaque pays. « L’éducation se détériore dans nos pays, avec la montée des grossesses précoces et de la consommation de stupéfiants. Les valeurs culturelles s’érodent, et l’incivisme se développe dans les écoles. Ce sont des réalités qui touchent tous les pays de la sous-région », a-déploré la présidente du REAO. Elle a souligné qu’ensemble avec ses collègues d’autres pays de la sous-région, elles vont réfléchir et apporter leurs contributions pour surmonter les problèmes rencontrés dans le secteur éducatif.
Le conseiller du ministre des Enseignements primaire, secondaire, technique et de l’Artisanat, clôturant les travaux, Dr Mensah Dorkenou a félicité ces enseignantes pour leur initiative visant à créer un cadre de réflexion lié à leur métier. Cette démarche, selon lui, vient soutenir les efforts des gouvernements pour relever les défis qui minent le secteur de l’éducation.
La présidente de l’Association des Enseignants du Togo « Encre Blanche », Mme Afolé Kossiwavi, a remercié le chef de l’Etat pour son engagement en faveur de l’éducation au Togo. Elle a témoigné sa gratitude à Mme Ouattara et les déléguées de tous les pays participants pour avoir porté le choix sur Togo pour abriter ce forum. « Le rêve est enfin devenu réalité. Le travail qui nous attend est lourd, seule la volonté nous accompagnera », a-t-elle déclaré.
Initialement dénommé « Réseau des enseignantes francophones de l’Afrique de l’Ouest (REFAO) », ce regroupement d’associations d’enseignantes s’est élargi aux pays anglophones de la sous-région, d’où la nouvelle dénomination : « Réseau des Enseignantes de l’Afrique de l’Ouest (REAO) » retenu au terme des travaux.
Le REAO a son siège social au Togo. Il est ouvert à toutes les associations de femmes enseignantes des pays de l’Afrique de l’Ouest.
GuéT.