Agoè-Nyivé/Projet R4C-Togo : les berges du fleuve Zio à Kpédévikopé et Tohounganou,  bientôt restaurées.

Lomé, 06  juillet (ecostatafrik.com) – L’association Reboisons Vite le Togo (RVT) a initié un sous-projet : « Restauration et Valorisation des berges du fleuve Zio : cas des sites de Kpédévikopé et de Tohounganou ». Cette action entre dans le cadre du projet de Renforcement de la résilience au changement climatique des communautés côtières du Togo (R4C-Togo). La cérémonie de lancement officiel s’est déroulée, le vendredi 05 Juillet 2024 à Tohounganou, un village situé dans la commune Agoè-Nyvé 4.

A travers cette initiative, l’association s’engage à réaliser des actions de restauration à travers le reboisement des berges du fleuve Zio des deux localités sur une superficie de 4 hectares (ha) et des activités génératrices de revenus (le maraîchage). Prévue pour une durée d’un an renouvelable, la réalisation de ce projet permettra de manière participative avec les populations locales et surtout les jeunes et les femmes de protéger l’environnement et les berges afin de contribuer à l’atteinte de l’ambition du gouvernement, celle de planter un milliard d’arbre d’ici 2030.

Spécifiquement il s’agit de planter des essences naturelles à croissance rapide, telles que « kaya », « senna siamea », « gmelina », « kola gigantea » et manguier. Il sera aussi question d’introduire aussi certaines essences qui existaient avant pour pouvoir créer une biodiversité dans le milieu.

M. Balouki arrosant le plant reboisé

Le président de l’association RVT, Sébastien Atépoulim Balouki a indiqué que le projet est né du constat selon lequel, durant ces dix dernières années, des inondations dues aux crues du fleuve Zio, ont occasionné des problèmes aux populations entrainant ainsi la perte des cultures maraichères, de l’habitat et la disparition des forêts galeries qui existaient autour de ces berges. Il a souligné que le deuxième volet du projet consistera à renforcer les capacités des femmes maraîchères et les jeunes de ces localités à faire un maraîchage bio tout en protégeant les berges et les plants boisés.

Une vue du fleuve Zio

M. Balouki a témoigné sa gratitude aux partenaires techniques et financiers pour leur accompagnement. « Nous comptons sur d’autres partenaires pour nous aider à compléter l’espace vide pour que d’ici 5 ou 10 ans on atteigne le cap qui reste des 50 ha des berges dégradées » a-t-il lancé. Il s’est réjoui de la forte mobilisation de la population et se dit vaincu qu’avec cette implication le projet va être un succès total.

Pour le chef canton de Togblékopé, Togbui Victor Hola Kpodo-Dra IV, l’initiative vient à point nommé pour donner à ces deux villages leur visage d’antan. Il a  de ce fait témoigné sa gratitude au chef de l’Etat pour son engagement à faveur des populations vulnérables.

Photo de famille

Initié par  le ministère de l’Environnement et des Ressources forestières à travers l’Office de développement et d’exploitation des forêts (ODEF), le projet R4C-Togo est financé par le Fonds pour l’Environnement mondial (FEM) avec l’appui technique de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). L’objectif est de prendre des mesures adéquates pour réduire la vulnérabilité aux impacts du changement climatique et accroitre la résilience des communautés dans la zone côtière du Togo. Il s’agit  de sauver l’environnement des préjudices qu’il subit, du fait des actions humaines. Le projet R4C-Togo accompagne huit communes de la région Maritime dont Agoè-Nyivé 4 pour une durée de cinq ans.

Le lancement a connu la participation du représentant du coordonnateur national du projet R4C-Togo, M. Frédéric LIASSIDJI et le chef du village de Tohounganou, Togbui Paulvi Wuitor II.

 La mise en terre des plants a mis fin à la cérémonie de lancement.

GuéT.