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Culture/Danse traditionnelle « Djindjèegou » édition 2024 : les ressortissants de Djofaga à Lomé, fidèles à leur tradition
Lomé, 1er décembre (ecostatafrik.com) – L’Union des ressortissants de Djofaga à Lomé (URDL), communauté « Nawda » du canton de Ténéga (préfecture de Doufelgou), a organisé le samedi 30 novembre à Lomé, leur danse traditionnelle « Djindjèegou » édition 2024.
Cette manifestation culturelle annuelle est une aubaine pour valoriser et faire découvrir leur culture à leurs frères, sœurs, enfants et proches nés et restés à Lomé. Elle est un canal d’intégration et d’expression de soi. Plusieurs rythmes notamment, « Kpandjama » ; « Kamgou » ; « Dagabina » ; « Fokabina » et « Kadjaga » ont été exécutés dans une parfaite harmonie festive et qui ont émerveillé l’assistance.
Pendant des heures, les danseurs, aux sons croisés des instruments musicaux traditionnels, tels que, Djindjèegou (grand tambour qui a donné son nom à la danse), castagnettes et flûtes, ont démontré leurs richesses culturelles. Certains hommes en « Kouyadougou », (cauris attachés autour de la hanche) et en « Bora », des instruments au pied qui font tous du bruit, des castagnettes en main et des cornes d’animaux sauvages ainsi que des plumes d’oiseaux rares, confectionnés sous forme de chapeau sur leurs têtes pour ceux qui sont spirituellement forts, se distinguant ainsi des autres hommes.
D’autres, vêtus d’accoutrements de circonstance et munis de sabres, d’arcs, de gourdins, de feuilles d’arbres, d’éventails, d’autres torses nus et couverts de poudre blanche et d’huile ont, à travers des slogans, vanté la joie et la fraternité que traduit « Djindjèegou ».
Les initiés appelés « Sindba » munis des gourdes appelées « Kidi », se distinguent par leur corps peints en huile et se faisant arroser de l’eau par une femme, ont enthousiasmé également le public.
Les femmes quant à elles, avec des « Kpandjama » nouées autour des pieds et des « Yagdansolou » sur leur tête, se ventilent à l’aide d’un éventail ont esquissé les pas de la danse du terroir.
Mr Alexandre Bawi, président de l’URDL s’est réjoui de la forte mobilisation du peuple Nawda qui a valorisé sa culture. « Nous avons besoin de perpétuer nos traditions de façon constante, de les valoriser et de pouvoir les porter au diapason tels que nos ancêtres les ont vécu », a dit M. Bawi.
A l’origine la danse Djindjèegou s’exécute à l’occasion du décès d’une vielle ou d’un vieillard à partir de 70 ans et plus. Quand il s’agit d’un vieux on parle de « Dagabina », mais quand il s’agit d’une vielle on parle de « Fokabina ». Par contre, « Kadjaga » est une danse de réjouissance populaire.
Le chef coutumier des ressortissants du canton de Ténéga à Lomé, Kataya Bassou, le président de l’Amicale des ressortissants du canton de Ténéga à Lomé (ARCATEL), Hadah Bassimbako et des cadres du milieu à Lomé ont assisté à cette manifestation.
GuéT.